
Communication à la Lettre
L’abécédaire qui décrypte la communication et le marketing
Découvrez le mot de communication qui se cache derrière chacune des lettre de l’alphabet. Cet abécédaire vous aide à comprendre et décrypter la communication et le marketing. Développez votre culture com’ et devenez un meilleur communicant.

Authenticité
L’authenticité, y’a que ça de vrai ! Fini les courbes parfaites et les visages botoxés. Non aux photos retouchées, aux images filtrées, aux discours lissés. Être authentique en communication, c’est ne plus recourir aux éléments de langage mais cultiver son style personnel. La chasse au « Fake » est ouverte ! Les contenus doivent être utiles et porteurs de sens. Les marques misent sur l’authenticité qui rassure. La parole est sincère, le « Je » est assumé. Être authentique est la promesse de relations vraies, humaines, saines, engageantes.
Oui mais…
Recherchée par tous et partout, dans le discours comme dans l’assiette, l’authenticité s’apprend et se cultive. Elle est un élément marketing essentiel pour créer l’affinité avec la marque. Dès lors, on peut remettre en question sa réelle authenticité ! L’aspect brut des matériaux est savamment travaillé, la barbe soigneusement taillée pour un look élégant et brut. Le vintage imité envahit nos intérieurs et nos garde-robes. Méfiez-vous, l’authenticité peut aussi servir de couverture…
Alors, authenticité : ADN réel ou simple label ?

Contenu
Jamais on n’a autant parlé de contenu ! Trempé dans un bain subtil de mots et d’images, animé d’effet Gif ou complètement « Toké », avec ou sans son, le contenu aime changer. C’est une de ses techniques de séduction préférées. Il a retenu que l’on ne s’habillait pas de manière identique selon les circonstances. En ligne ou imprimé, lu par de jeunes lecteurs ou des experts aguerris, le contenu se fait podcast, vidéo, article ou infographie. Parfois, une image suffit. L’excès d’artifices peut nuire à sa beauté. Mais pour séduire, un peu de fantaisie est toujours apprécié !
Pourtant, le contenu a aussi besoin de constance…
La constance rassure. Elle crée des repères, facilite la lisibilité, génère la notoriété. Comment se traduit-elle ? Par le choix :
– de thématiques en lien avec une expertise
– de mots clefs bien référencés
– d’un ton, d’un style identifiables
– d’une mise en forme reconnaissable
– d’une qualité non négociable
À la clef de cette constance : l’engagement. Pour mettre de la constance dans la variété de vos contenus, rien de mieux qu’une ligne et une charte éditoriales. La différence vous échappe ? Pas d’inquiétude, ces mots s’ajouteront bientôt à notre abécédaire !

Ecouter / Entendre
Aborder ces deux mots ensemble me paraissait évident car l’un éclaire l’autre. Ecouter est une règle essentielle en communication. Se rendre disponible, prêter attention à ce que l’on nous dit. Derrière le « on » se cache : un individu, un groupe, un animal, une plante, une intuition…Notre corps aussi a des choses à nous dire ! Il regorge de créativité pour nous envoyer des signaux : mal de tête, accélération du rythme cardiaque, crampe… L’écoute ne passe pas que par nos oreilles. Elle active l’ensemble de nos sens, notamment les yeux. Pensez au langage non verbal et ce qu’il nous communique au-delà des mots !
Entendre, c’est recevoir les signaux transmis et y déceler autant de messages. Messages qui nous invitent à agir ou à réagir. « Ecoutez-moi bien et entendez ce que j’ai à vous dire »… En latin, » intendere » signifie tendre vers. Cette tension vers l’autre nous permet de saisir l’intention. Elle souligne notre attention réelle et profonde, bien plus qu’une simple disposition physique. Alors, la prochaine fois que vous communiquerez, assurez-vous de réunir les moyens d’être à la fois écouté -contexte favorable, média accessible, confort d’écoute- et entendu : choix des mots, gestuelle, reformulation, interaction…).
A bon entendeur !

Générosité
Une communication généreuse, c’est une communication entière où l’on donne de soi, qui nous engage. C’est s’investir pleinement pour partager : une information, un sentiment, une émotion, une interrogation, un projet, un rêve….Une communication non feinte, authentique, sincère, tendue vers l’autre. Une communication qui apporte vraiment et fait grandir celui qui l’émet et celui qui la reçoit. Sinon, à quoi bon communiquer ? Pourquoi investir autant d’énergie, de temps, d’effort et de ressources dans sa communication ?
Mes 10 clefs pour communiquer avec générosité :
- Penser d’abord à donner avant de recevoir
- Délivrer des contenus riches et utiles
- Viser l’intérêt des autres avant le sien
- Partager des anecdotes personnelles qui nous impliquent et nous dévoilent
- Faire cadeau de conseils et d’idées inspirantes et stimulantes
- Chercher à se faire comprendre et non à se faire admirer
- Viser le plaisir de l’écoute et de la lecture
- Chasser les postures aux parfums d’imposture
- Intégrer son public, ses lecteurs tout du long
- Aimer communiquer même si ce n’est pas parfait !

Imaginer
Quand l’information dit le réel avec le souci de justesse, la communication, fondamentalement, exprime l’envie d’un ailleurs qui rassemble. Elle est destination plus qu’information. Est-elle pour autant mensonge ? Non. Enfin, pas tout à fait… Accordons-lui le droit à l’embellissement, au brin d’exagération qui donne davantage de saveur au contenu. La communication a besoin d’esthétisme. Si elle choisit pour alliée l’imagination, ce n’est pas dans l’idée initiale de tromper mais d’embarquer…
Pour ce faire, la communication opte pour des formes qui inspirent, provoquent, émeuvent : images captivantes, mots taillés comme des pierres précieuses, envolées lyriques, voix envoûtantes, couleurs flamboyantes, musiques entrainantes…Cet archipel imaginaire dresse peu à peu la carte du storytelling. Pour bien communiquer, il faut avant tout aimer raconter des histoires. Rendre conte plutôt que rendre compte.

Kaizen
Mot japonais qui réunit le « kai » (mouvement) et le « zen » (quiétude / dépouillement/ meilleur), KAIZEN a été créé pour l’industrie Toyota dans les années 60′. C’est à la fois une philosophie et un système consistant en l’amélioration continue : progressivité, observation, évolution par petits pas (non au disruptif !), lean management, simplification, implication, font partie des ingrédients du Kaizen.
Et si on l’appliquait à vos contenus ? Pour cela j’ai repris l’outil des « 5 S » utilisé par les entreprises Kaizen souhaitant optimiser leur espace de travail
Les « 5 S » version contenus :
- Seiri / Débarrasser : renonce à l’inutile, concentre toi sur les contenus que tu maîtrises et qui intéressent tes lecteurs.
- Seiton / Ranger : trie, mets en ordre, organise, planifie tes contenus.
- Seiso / Nettoyer : pour plus de visibilité et de confort, aère ta mise en page, simplifie, fais respirer tes contenus, choisis des couleurs et des visuels impactants.
- Seiketsu / Maintenir l’ordre : sois rigoureux dans ton planning éditorial (engagement)
- Shitsuke / Être respectueux : suis les 4 premières règles !
Pour une lecture augmentée : lire mon article dans WE ARE COM : https://www.wearecom.fr/2021/02/la-communication-kaizen-strategie/

Mot
Savant ou familier, simple ou composé, doux ou amer, le mot aime changer de costumes.
Il s’adapte aux âges, aux cultures, ainsi qu’ aux circonstances. A l’écrit comme à l’oral, le mot ne souffre pas qu’on l’écorche. Normal : il est précieux. Parfois, il s’encanaille : c’est là qu’il devient drôle ! Dans ses moments de relâchement, il se prête volontiers aux jeux…de mots il va sans dire. Mais il prend soin de garder ses distances avec les fautes, toujours prêtes à lui jouer des tours. Dans certains cercles, le mot se fait inaccessible en choisissant l’argot. Doté d’un grand sens du collectif, il a pour adage : l’union fait la phrase.
Au dieu Dico il se réfère souvent pour confier ses hésitations. Une erreur est vite arrivée…Quand il est pris en faute, il évoque la coquille ! Le mot est susceptible et préfère accuser un manque de relecture plutôt que d’avouer un manque de culture. Le mot timide se dit à demi. Le mot arrogant s’écrit en CAPITALES. Le mot éloquent se clame avec brio. Aux jeunes qu’il intimide parfois, le mot rappelle cette règle essentielle : « En cas de doute, retourne à mes racines ! » Si vous croisez un jour un mot amputé, mal habile, bancal, conseillez lui illico de se mettre au Littré ! Ou de faire appel à une rédactrice qui saura aisément soigner ses cicatrices. A bon entendeur…

Organique
Attribué au référencement « naturel », l’organique dépasse largement la sphère du S.E.O. (Search Engine Optimization).
Est qualifié d’organique ce qui est relatif aux organes, aux tissus vivants et aux êtres organisés. Ce qui est organique est donc à la fois porteur de VIE, de STRUCTURE et de LIEN. L’image du corps humain vient immédiatement à l’esprit avec ses réseaux qui relient entre eux ses différents membres, son architecture où chaque chose est à sa place, son mécanisme animé de vie qui permet de se mettre en mouvement.
A l’opposé de la communication minérale qui ne s’active pas sous l’effet de l’interaction, la communication organique est repérable aux effets qu’elle produit : émotion, réaction, action. Ils sont toujours consécutifs d’une rencontre. Les pros de la communication minérale ont des discours clairs comme de l’eau de roche mais soigneusement mis en bouteille. Leurs textes sont bien écrits mais ne vibrent d’aucun désir d’échange.
La communication organique est, par essence, VIVANTE !
Je préfère la porosité d’un texte écrit avec le cœur et l’imperfection d’une présentation orale qui vient des tripes. Tous deux ont recours au même agent super puissant et reliant : l’authenticité.

Qualité / Quantité
Qualité versus quantité. Deux mots souvent utilisés par opposition. Une consommation de qualité est une consommation maitrisée. La quantité, elle, renvoie à la consommation de masse. Faire le choix du qualitatif, c’est accepter d’investir plus de temps, plus d’argent, pour s’offrir le meilleur. Opter pour la quantité c’est accepter le moins bon, le moins résistant, le moins durable et parfois, le moins légal (contrefaçon).
Une relation de qualité se construit dans le temps pour devenir…unique ! On suspecte les contacts multiples d’être superficiels, voire artificiels. La sagesse invite à prendre la voie de la qualité.
« Qui trop embrasse mal étreint » rappelle un proverbe dont l’origine semble avoir été oubliée.
Un autre, vietnamien, nous met en garde :
« La valeur plutôt que le nombre ; la qualité plutôt que la quantité. »
Et côté communication ça donne quoi ?
En marketing, la qualité est le cheval de bataille du Luxe et du haut de gamme. Eh oui, la qualité a un prix !À l’opposé, les défenseurs du pouvoir d’achat se battent pour garantir la qualité au plus grand nombre.
« Le vrai prix des bonnes choses » (Lidl) « La qualité pour tous » (Carrefour)
En communication, la qualité n’est pas négociable. Soit tu communiques bien, soit tu ne communiques pas !
10 recettes pour une communication de qualité :
1) Sois honnête dans ce que tu dis
2) A propos de ta cible, sois précis !
3) Ce qui est inutile pour elle : fuis !
4) Que ton objectif soit clair aussi
5) Sois juste dans les mots choisis
6) En toutes circonstances, reste poli
7) Dans tes messages, mets de la vie
8) De l’info, oui, de l’émotion, oui aussi
9) La prise de position : oui
10) Oui à la quantité quand elle se traduit par : régularité et richesse de tes contenus

Simplicité
Est simple ce qui n’est pas compliqué. La simplicité se juge à l’absence d’apprêt qui déguise, arrange, transforme au détriment de l’authenticité. Elle n’aime pas composer et préfère se livrer à l’état brut. D’Alembert en donne la définition la plus simple :
« Être simple consiste à montrer ce que l’on est ».
Etendard brandi au dessus de la complexité du monde, la simplicité est attitude, langage, valeur, choix.
Clef essentielle de la communication, elle traduit notre volonté réelle de comprendre et de se faire comprendre. Ce qui est compliqué tient à distance. La simplicité, au contraire, favorise le rapprochement. La connexion devient possible quand le chemin n’est pas semé d’obstacles et de pièges. Simplicité rime donc avec immédiateté. La définition que je propose : la simplicité est le chemin le plus direct entre les êtres.
Voici quelques conseils pour une communication simplifiée :
- choisis des mots connus
- ne cherche pas à briller
- en toutes circonstances, reste toi-même (vive le naturel !)
- sois clair dans ton message
- structure tes propos
- limite les effets qui souvent nuisent aux faits
- accepte l’imperfection
- ose poser des questions
- exprime tes émotions
- fuis l’interprétation

Unique
Savez-vous que vous êtes unique ? Si cela vous a échappé, les marques vous le rappellent à coup de slogans flatteurs : » Aussi unique que vous » (Lynx Optique) ; « Ce qui est unique chez nous, c’est vous » (Marionnaud) » ; » Venez comme vous êtes » (Mac Do).
Parce qu’il le vaut bien, le JE de l’égo fait l’objet de toutes les attentions. Unique, il aime le sur-mesure, l’adapté, le personnalisé. En même temps, elles n’ont pas tort les marques en pointant du doigt notre singularité ! En vérité, cette différence constitue la valeur de chaque être.
Eloignons-nous des projecteurs de la publicité et considérons le JE comme le plus précieux des cadeaux. JE mérite d’être considéré, écouté, respecté, aimé, à commencer par moi-même. N’est-ce pas Jacques Salomé ? Il ne s’agit plus de faire briller l’Unique avec un polish de surface, mais de nourrir en profondeur ses aspirations, ses envies, ses rêves. D’assumer sa différence pour en faire une force. Quitte à ne pas être aimé de tous…
Oser dire « JE »
En communication, dire JE, avec justesse, revient à s’affirmer et donc, à reconnaître l’autre dans sa singularité. Pas d’allocution convaincante sans prise de position : I HAVE A DREAM clame Martin Luther King à la foule rassemblée pour l’emploi et la liberté un 28 août 1963. Ce JE, puissant, incarné, vibrant, inspire. C’est le JE qui parle aux autres et ouvre les portes d’un possible et tant espéré NOUS. Si tu partages le même rêve que moi, alors « Yes, We can ». N’est-ce pas Mister Obama ?
Pas de grand NOUS sans un ensemble de « je» qui décident d’agir ensemble. Pas de brasier collectif sans l’étincelle de nos singularités.
Alors, méfions-nous du JE glorifié qui isole. Ouvrons grand les portes de nos différences qui nous rendent uniques et nous relient aux autres. Car, pour reprendre la magnifique formule de Nicolas Karasiewicz lors d’une E. Rencontre Renaissance : » Je suis différent comme toi « . Une bonne entrée en communication !
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Nicolas Karasiewicz : éveilleur de conscience
Jacques Salomé : auteur de nombreux ouvrages dont Le courage d’être soi (ed. Presses Pocket)

5 W
Acronyme préféré des journalistes, les 5 W représentent les 5 questions essentielles que tout communicant, journaliste, reporter, doit se poser avant d’attaquer son sujet :
- What : Quoi ?
- Who : Qui (de qui, à qui, pour qui) ?
- Why : Pourquoi ?
- When : Quand ?
- Where : Où ?
À cela s’ajoutent deux autres questions : How / How much : Comment / Combien.
En français, le procédé mnémotechnique pour ne pas oublier une question devient : 3QOCP (Quoi, Qui, Quand, Où, Comment, Pourquoi)
Plus drôle à prononcer et plus respectueux du français, mais j’avais besoin de W pour cet abécédaire 😉
Parmi toutes ces questions, d’aucuns s’accordent à dire que la plus importante est le « pourquoi ».
Pour quoi…dire ? Pour quoi…faire ?
Bien étudier son « Why », c’est questionner l’utilité de son contenu, quel qu’il soit. Passer à côté, c’est un loupé assuré !
Harold Lasswell impose les 5 W comme règle incontournable
Cette méthodologie basique mais terriblement efficace est enseignée dans toutes les écoles de journalisme. Officialisée par Harold Lasswell, chercheur américain pionner dans la communication de masse, elle garantit le caractère fonctionnel et pragmatique de l’information.
Elle sert ainsi de schéma directeur pour analyser des contenus et de fil conducteur aux rédacteurs soucieux, avant tout, de se faire comprendre.
les 5 W et le SEO
Les cinq W (et les deux H !) sont aussi très précieux pour optimiser son référencement naturel (SEO : Search Engine Optimization).
Pourquoi ? Tout simplement parce que les utilisateurs se servent principalement de questions pour exprimer leurs requêtes !
- « Comment réussir ma blanquette ? »
- « Pourquoi changer de métier ? »
- « Où trouver du tissu africain ? »
- « Quand remplir sa déclaration ? »
- « Combien de temps pour aller à Tourcoing ? »
Un bon contenu, c’est d’abord une (bonne) réponse à une (bonne) question.

Media social qui a la cote et pas qu’en bord de mer, YouTube, rassemble plus de 2 milliards d’utilisateurs dans le monde. Ce sont surtout les jeunes et les hommes qui l’utilisent.
En France, YouTube arrive en deuxième position après Google qui, rappelons-le, rachète la plateforme des vidéos en ligne en 2006, un an après son lancement ! Accélérateur de notoriété, YouTube attire les marques.
5 raisons principales du succès de YouTube
- un immense réservoir d’idées, de tutos, d’infos pour apprendre, comprendre, s’amuser, s’évader ;
- un contenu porteur d’émotions :parfait pour le storytelling :
- une dimension internationale avec 90 pays présents et des traductions possibles dans plus de 80 langues ;
- une viralité assurée avec un contenu parmi les plus partagés ;
- une facilité d’accès : menu vidéos dans la barre de recherche Google.
Sur l’incontournable blog du modérateur, on apprend qu’il faudrait 82 ans pour visionner le nombre de vidéos ajoutées sur YouTube en… 1 heure !
Imaginez : 90 % des utilisateurs ont découvert une nouvelle marque ou un produit grâce à YouTube. Partie intégrante de toute stratégie éditoriale performante, la vidéo amène les entreprises à se poser un certain nombre de questions bien spécifiques, en plus des traditionnelles 5W de Lasswell :
- Comment assurer une production régulière ?
- Quel budget prévoir ?
- Quel format et quelles dimensions choisir (16:9, carré, 4/3, vertical ou horizontal) ?
- À qui confier la création et la production des contenus vidéos ?
- Si un partenariat est envisagé avec un Youtubeur, lequel choisir et dans quelles conditions contractuelles ?
Mes 8 conseils pour créer votre vidéo
- La plupart des vidéos sont consultées depuis un smartphone, souvent sans le son : vos vidéos seront donc courtes et sous-titrées.
- Choisissez un format en fonction du canal de diffusion prioritaire : newsfeed, stories ou vidéos de couverture, sur Instagram ou sur Facebook ? Pour une lecture sur YouTube depuis votre ordinateur, le format 16:9 fait office de standard. En cas de format différent, YouTube peut ajouter du remplissage afin d’optimiser l’affichage.
- Vous optez pour le format carré pour une diffusion multicanale ? Prenez-le en compte dans votre cadrage car l’image sera automatiquement rognée.
- Ne sous-estimez jamais le temps de création d’une vidéo : cahier des charges, scénarisation, tournage, montage, habillage, diffusion…
- Pensez aux vidéos « live ». Elles permettent une expérience unique qui renforce l’émotion et développe la proximité tant recherchée. Un gain de temps énorme dans la production et des imperfections au moment du direct, largement compensées par l’émotion d’une rencontre sans filtre.
- Vous envisagez un partenariat avec un influenceur ? Faites confiance en sa créativité : gain de temps et efficacité assurés;
- Pensez « série » : quel est mon fil conducteur pour créer du contenu nouveau sur une trame narrative en plusieurs actes ?
- Inspirez-vous des concepts qui marchent (cf chapitre suivant).
L’influence des vidéos à la Brut
La révolution Brut et Konbini oblige les marques à repenser leurs contenus vidéo dans une approche résolument moderne :
- rythme rapide au montage punchy ;
- habillage visuel et sonore immédiatement reconnaissable ;
- esprit « authentique » : interview sans filtre, face caméra, blancs et hésitations laissés au montage pour éviter l’aspect « corporate » trop propret ;
- zéro effet inutile (fondus…) : les coupes sont directes pour un effet résolument « brut » ;
- ton humoristique, parfois désinvolte, voire provocateur ;
- éléments contextuels allégés, voire supprimés : introduction, génériques de début et de fin, présentation de l’interviewer, plans d’extérieurs ;
- format carré propice à la lecture sur les réseaux sociaux ;
Attention cependant à ne pas renoncer à votre ADN. Les « pop vidéos » séduisent surtout les jeunes (15-24 ans) adeptes de « snack contents » faciles et rapides à consommer. Sont-elles vraiment adaptées à votre persona ?

Buzz
Mot anglais signifiant bourdonnement, brouhaha, le buzz évoque le bruit de l’abeille essaimant sur son passage le précieux pollen. « Faire le buzz », c’est faire parler de soi, occuper l’espace, faire « l’actu » de sorte que l’on n’entend plus rien d’autre. Convoité par des marques en quête de médiatisation dans un écosystème digital ultra-concurrentiel, le buzz se nourrit des réseaux sociaux. Et ça peut marcher ! Rappelez-vous de la DRH de Michel et Augustin et son annonce dans le métro : « Est-ce que quelqu’un connait quelqu’un qui cherche un job ? », c’est 332 000 vues et tous les postes pourvus !
Oui mais…
Le buzz n’est souvent pas choisi et la plupart du temps précédé du « bad ». Une posture équivoque, un « clash », un dérapage verbal et vous voilà buzzé comme l’éclair. D’aucuns vous diront qu’il vaut mieux que l’on parle de vous plutôt que d’être transparent…pas sûr ! Le buzz contient une autre notion : la rapidité. Ephémère, un buzz en chasse un autre. Entrepreneurs, décideurs, plutôt que de chercher le buzz, ne pensez-vous pas qu’il serait préférable de mettre vos efforts dans la construction d’une stratégie relationnelle durable ?
Alors, To buzz or not to buzz ?

Design
Dans une interview accordée au magazine Forbes, Philippe Starck annonce la mort programmée du design. Il serait selon lui un « bricolage cosmétique » voué à disparaître en raison d’une dématérialisation croissante de notre mode de vie. Pourtant, le design est partout. Parfois là où l’on s’y attend le moins ! L’erreur serait de le réduire à sa forme la plus connue : l’objet. Souvent visible, le design sait se faire invisible : design d’espace, design organisationnel, design de service…et même de pensée (design thinking). Etre design manager est un métier d’avenir.
Le design est aussi l’ami de la communication.
Plus un site internet, plus une application sans design d’expérience. Intégrer le design dans sa communication, c’est placer l’utilisateur au centre. Et donc, partir de ses besoins. Un événement, un magazine, un discours : chaque média est la rencontre d’un besoin et d’une idée. Comme le design, la communication est essentiellement intention. C’est ce qui la rend vivante, évolutive, changeante. Et la mutation n’est pas prête de s’arrêter ! Dans un monde en mouvement, le design comme la communication s’apprêtent à vivre de nombreuses renaissances. À bon entendeur…

N°1 des réseaux sociaux en nombre d’utilisateurs actifs, Facebook garde la face malgré les pronostics qui annonçaient sa mort. Créé en 2004 par Mark Zuckerberg et quelques camarades de l’université de Harvard, le réseau, d’abord réservé aux étudiants, s’ouvre deux ans plus tard au grand public. Deux français sur trois utilisent aujourd’hui le trombinoscope géant à raison de 58 minutes en moyenne par jour. Si l’on assiste à un relatif « vieillissement » des facebookiens, 65% d’entre eux ont en dessous de 35 ans. Les « lives », les « stories », et le rachat d’Instagram, ça aide à maintenir jeune ! 96% des consultations de Facebook se font depuis un smartphone…
Facebook, c’est aussi le réseau des entreprises du BtoC.
En France (source Hootsuite) 98% d’entre elles l’utilisent. Les marques ont compris l’intérêt à être là où se trouvaient leurs clients ! En plus des contenus diffusés sur leur page, elles investissent massivement dans la publicité pour toucher directement les audiences ciblées. Les « groupes » triomphent, répondant à un besoin d’affinité. Décrié, accusé de censure, de fermeture intempestive de profils ou au contraire critiqué pour ses modérations jugées peu efficaces, Facebook enflamme régulièrement les réseaux sociaux…et en premier lieu, le sien !
Avec ses utilisateurs, c’est un peu, je t’aime moi non plus.

Habitude
Nous vivons une époque où les changements s’accumulent et s’accélèrent : climat, organisations, algorithmes, technologies…Ces changements nous invitent à changer nous-même : notre manière de consommer, de travailler, de communiquer, de manger, de penser, d’habiter. Celui qui reste immobile est menacé de mort. L’attentisme est rejeté. Notre capacité à nous mettre en mouvement, glorifiée. Bravo à celui qui ose le changement. Merci à celui qui innove et qui bouscule.
Dans cette course folle à la nouveauté, au renouveau, au mieux, on oublierait presque que l’habitude, ça a du bon.
L’habitude apporte un peu de stabilité dans un monde instable. Les rituels sont autant de balises dans un océan d’imprévisibles. En communication, ce sont des rendez-vous qui rythment notre quotidien. Un podcast que l’on écoute en se retirant de l’agitation ambiante, une chronique radiophonique qui nous donne le sourire, le billet hebdomadaire de notre blog préféré. Il n’y a qu’à voir l’engouement pour les séries pour s’en convaincre : nous avons besoin de repères pour se retrouver. Pour nous retrouver aussi. Restons cependant vigilants : une habitude devient mauvaise dès lors qu’elle nous entrave dans notre liberté d’avancer !

Je
JE n’est pas un ennemi. En communication, dire JE c’est prendre la responsabilité de ce que dis. JE m’engage. Important pour soi et pour les autres, qui peuvent alors se situer et exprimer leurs propres idées, émotions ou envies.
JE incarne. Il s’oppose ainsi au ON informe et peureux. Oser le JE c’est ne pas se cacher. Il faut du courage pour exposer ses idées et s’exposer aux critiques ! En marketing de soi, j’apprends à dire JE pour donner de la valeur à ce que je suis, ce que je pense, ce que je veux et ce que je ne veux pas. Mais il existe aussi un JE dangereux…
C’est le JE qui vampirise, cherche à prendre le dessus. Ce JE efface l’autre et se la joue solo. JE écrasant, insupportable de suffisance, il a très peu d’estime pour les autres. Il pense que c’est par lui que tout arrive ! Frappé d’amnésie, il oublie l’équipe sans qui, pourtant, il ne serait rien. L’égo prend le contrôle sur la voie/x principale à sens unique : la sienne. La prochaine fois que vous utiliserez le JE assurez-vous qu’il ne nuit pas au NOUS et qu’en sortant de l’ombre, c’est aussi l’autre que vous mettrez en lumière.

langage
Système complexe et construit permettant à des individus de communiquer entre eux. Chez l’homme, la langue est un moyen d’identifier un groupe et de se comprendre. Le champ du langage est en réalité bien plus riche ! Au verbe s’ajoutent ou se substituent : le geste, l’expression du visage, la posture, l’odeur…Nul besoin de parler : notre corps le fait pour nous ! Animaux et plantes ont aussi leur langage. Il en va de leur survie. Les océans sont d’immenses réseaux sociaux où l’on chante, siffle, crisse, pour alerter, menacer, séduire…
Mes 5 clefs du langage
- Le langage est un système de signes : les mots en sont une infime partie.
- Tout langage a un sens
- Le langage ne sert pas qu’à exprimer une pensée
- Tout être vivant a son langage : les arbres aussi (réseaux de mycorhizes)
- Il existe pour une même espèce une quantité de langages selon : les époques, les situations (période amoureuse, stress..), les groupes sociaux, les lieux…

néo
Plus besoin de néon pour éclairer son enseigne : le néo suffit pour attirer le chaland. Comme ça marche plutôt bien (vive le renouveau !), on le retrouve partout. La dernière fois, dans une néo-conférence, un néo-manager échangeait avec un néo-consultant sur les néo-thérapies. En feuilletant les pages d’un magazine de mode, j’ai appris que le style néo-bourgeois faisait son grand retour ! Les communicants aiment le néo : court et inspirant. Moi, je sature, au point de ne plus soutenir l’équipe néo-zélandaise de rugby et d’avoir revendu Matrix et son héros Néo. C’est vous dire !
Reconnaissons cependant qu’au delà d’un phénomène de mode, le néo a aussi ses vertus.
Vive le néo !
Parce que franchement, du nouveau, on a besoin ! Non ? La crise profonde que nous traversons nous invite à changer : de mode de vie, de rapport à la nature, de manière de consommer, de travailler et d’habiter le monde. OUI au NEO qui ne se contente pas d’être un préfixe à la mode mais un prérequis au mieux-être de chacun et de tous. Pour que nos sociétés guérissent, rebondissent et se hissent, il va falloir que nous changions notre regard. Un regard neuf, enthousiaste, ouvert. Seul lui nous fera percevoir les émergences qui bousculent, et nous engagera, tous ensemble, dans la voie du véritable changement.
Un néo-regard en somme.

Publicité
Faire de la publicité, c’est rendre PUBLIC. La « pub » est presque systématiquement associée à un nom, Jacques Séguéla – fils de pub autoproclamé, fondateur de l’agence RSCG – et à une période phare et faste : les années 80′. Son histoire remonte au XVe siècle, avec la naissance de l’imprimerie. Petit à petit les affiches remplacent les crieurs. Les annonces (qui donneront leurs noms aux annonceurs) se font désormais avec des textes écrits et surtout des images qui parlent à tous, y compris aux illettrés.
Les 3 grandes étapes de la pub : l’impression, l’audiovisuel, internet. Les médias évoluent, la publicité aussi. La pub est un marqueur de temps et de culture. Offrez-vous un voyage dans le monde sans quitter votre siège en regardant les publicités de différents pays. Surprises garanties !
Les détracteurs de la publicité l’accusent de tous les maux. Son autre nom, oublié des nouvelles générations, en dit long : LE réclame est un signal émis pour faire revenir l’oiseau sur son point de leurre… Intéressant, non ? Ceux qui ne l’aiment franchement pas, évoquent le mensonge et la manipulation. Ceux qui la défendent parlent de rêve, d’évasion, de séduction. Les deux ont raison. Ce qui est certain, c’est que publicité rime avec créativité.
Pub et créativité
De grands noms du cinéma y ont d’ailleurs fait leurs armes : Ridley Scott avec Apple, Steven Spielberg avec Atari, Martin Scorcese avec Chanel…
Qu’on l’adore ou qu’on la condamne, une vérité s’impose : sans pub, point de salut !
Source de financement pour les médias, elle a quitté le petit écran pour envahir les réseaux sociaux. Une pub, c’est plus de clics, plus d’engagements, plus de visibilité. Google Ads (advertisement) est l’ami des marques en recherche d’un top classement rapide dans le moteur de recherche. La question n’est plus de savoir s’il est bon ou pas, de faire de la pub. C’est de lui donner du SENS. On ne vend plus un produit ou un service.
La publicité est désormais orientée valeur, éthique. Faire beau ne suffit plus : la priorité est donnée au contenu.

(se)Relier
Six lettres pour définir l’essence de la communication.
Relier les êtres, relier les idées, relier les projets. Mais comment et surtout pourquoi relier ?
Verbe d’action, forcément, relier est constitué de mots qui nous indiquent le chemin : « lire » « rire » « élire » « réel » « lierre ». Relier par l’observation du monde qui nous entoure (lire), relier par la joie (rire), relier par choix (élire), relier dans l’authenticité (réel), relier pour grandir (lierre).
“Les films sont d’abord un moyen de relier les êtres et les choses.” Vous avez raison Emir Kusturica. Sachez que ça marche aussi pour la communication. Pour relier, la palette est grande. Tout peut servir à relier si l’intention de la rencontre est réelle. Une musique, un tableau, un spectacle, un repas, un séminaire, une parole, un texte, une photographie, un site internet, un logo : peu importe le médium pourvu qu’il serve de liant. Relier par LE SENS autant que par LES SENS
Découvrir mes 10 clefs pour créer des relations de qualité : lire mon article « 10 clefs pour relier. »

temps
On aimerait qu’il s’arrête, voilà qu’il s’accélère. On le trouve trop long ? Il s’étire davantage…
Pourtant, en communication, il faut gérer son temps. Cadre d’une prise de parole, facteur décisif dans un choix stratégique, le temps est la bête noire des perfectionnistes et l’obsession des créatifs lorsque l’échéance arrive. Pas une action de communication sans prise en compte du temps pour concevoir, créer, déployer, faire vivre, analyser.
Mes 10 conseils pour intégrer le temps dans votre communication :
- informez-vous toujours du temps dont vous disposez : votre proposition en découle ;
- faites confiance à l’expert (graphiste, rédacteur…) : il est le mieux placé pour estimer le temps nécessaire à son action ;
- pensez au temps de l’appropriation : laissez votre public accueillir, expérimenter, réagir. C’est le temps de l’écoute et de l’observation ;
- ne soyez pas trop impatient : il est rare d’être bon du premier coup ! Communiquer c’est élaguer, remodeler, répéter, relire, tester, réécrire…et recommencer ;
- soyez précis dans vos échéances : ne laissez pas de place à l’interprétation ;
- acceptez l’imprévu : en l’intégrant dans votre planning, vous prendrez le risque… de finir en avance ;
- lors d’une prise de parole, pensez toujours à une version courte ;
- ne confondez pas importance et urgence : la première exige du temps, la deuxième y renonce ;
- en cas d’urgence, posez vous la question : est-ce l’urgence à communiquer (votre propre besoin) ou…celle d’être informé (le besoin de votre cible) ? Un moyen de relativiser et faire baisser la pression ;
- enfin, à toutes les étapes de votre projet, prenez le temps du dialogue, clef de toute communication vertueuse.

Valeur
Cliquez « valeur » dans un moteur de recherche et découvrez les mots liés : valeurs actuelles, valeur bitcoin, valeur des temps, valeur du présent. Nominale, arbitraire, décrétée, intrinsèque, la valeur revêt de multiples significations. Si la valeur de deux cuillères à soupe semble peu discutable, la valeur synonyme d’importance varie selon les individus, les cultures et les ans.
D’un point vue étymologique, Valeur vient du latin Valere (être fort) : « valeureux » et « vaillance » en découlent. Pour compliquer le tout, chaque discipline établit son propre système de valeurs. Et de parler de valeur ajoutée, valeur perçue, valeur d’usage, valeur réelle…
Pour votre communication, personnelle ou professionnelle, je vous propose une approche simple, que d’aucuns jugeront simpliste…
Les valeurs en communication
Pour votre communication, personnelle ou professionnelle, je vous propose une approche simple que d’aucuns jugeront simpliste. A chacun d’estimer sa valeur ! La valeur (au singulier) de mon offre et mes valeurs (au pluriel) d’énergie.
La valeur de mon offre
C’est ma valeur ajoutée, ce j’apporte au monde, à la société. Cette valeur rend mes services, mes produits, mon accompagnement différents des autres. Elle vous rend unique et désirable. Cette valeur crée la distinction et l’authentification. Elle sert à se démarquer de la multitude des offres, du marché dans lequel vous évoluez. Ne nous méprenons pas : il ne s’agit pas de tarif ! Cette valeur est bien trop contraignante et réductrice. Mais une fois évaluée, votre valeur influencera forcément vos prix. Pourquoi ? Parce que votre valeur a un coût. L’autre erreur consisterait à penser que l’expérience est l’unique valeur qui détermine vos tarifs. Chers étudiants, vous avez de la valeur : à vous d’en faire une offre attractive
Mes valeurs d’énergie
Ces valeurs vous animent. Elles n’ont pas vocation à vous distinguer, mais à vous relier. Les valeurs d’énergie vous relient à l’humanité. Elles sont des signaux que l’on perçoit et que l’on active au sein d’une équipe, d’un groupe, d’une entreprise et sont à l’origine des plus belles alliances. Valeurs « connexion » elles ont le pouvoir de transformer une rencontre en aventure humaine, un contrat en accompagnement. De manière plus pragmatique, elles vous mettent sur le chemin des clients et des prestataires que vous méritez et qui vous méritent. Pourquoi ? Parce que les valeurs d’énergie communiquent entre elles et se répondent
La combinaison des deux typologies de valeurs (valeur d’offre et valeurs d’énergie) aide à construire votre socle de vente, de marketing, de discours.
Une condition cependant : être sincère. La valeur se prouve par le résultat (pour la valeur de son offre) et par les actes (pour les valeurs d’énergie). Les valeurs attirent lorsqu’elles produisent des effets visibles.
Il est donc important de les mettre en avant dans votre communication.

X
24e lettre de l’alphabet, X est aussi un des rares mots français formés d’une seule lettre. Ses deux barres croisées indiquent tantôt l’interdit, tantôt l’inconnu ou la variable.
Bête noire des parents de mineurs exposés aux écrans, le X est une référence dans les études supérieures. Mais, à l’école polytechnique, n’entre pas non plus qui veut ! A l’exception de ce cas d’école, le X est souvent connoté de mystère.
En mathématiques, le symbole X est une variable aléatoire. Il met en équation des problèmes algébriques qu’il convient de résoudre. Exaltant…ou entêtant ! Est-ce cette part d’inconnu qui a conduit à l’usage du « X » pour désigner ce que l’on ne sait pas ? Porter plainte contre X c’est être dans l’incapacité de nommer celle ou celui qui nous cause préjudice. Accoucher sous X, c’est ne pas reconnaitre l’enfant qui vient de naître.
X latin pour désigner le 10.
X démultiplicateur qui indique l’ampleur (vêtement XXL).
X radiologique pour un rayonnement électromagnétique à haute fréquence constitué de photons (rayon X).
X symbole de coche pour valider le choix, l’action accomplie ou indiquer l’erreur.
…
En marketing, le X signifie « X »perience ?
Qui n’a jamais entendu parler d’UX ? User Xperience fait de l’expérience des usagers et utilisateurs, une priorité. Objectif : leur offrir la meilleure expérience.
Pourquoi ? Tout simplement pour créer les conditions favorables à l’action souhaitée par la marque : achat, inscription, adhésion, rendez-vous…
Et pour cela, il convient d’éviter ou d’éliminer tous les points de friction.
En voici quelques uns, physiques et digitaux :
- une file d’attente trop longue ;
- un vendeur mal renseigné ;
- un lien cassé sur un site web ;
- un chargement de page interminable ;
- une architecture de site mal conçue ;
- un magasin trop bruyant ;
- un texte incompréhensible ;
- une fiche produit incomplète ;
Concernant vos écrits, ces 10 clefs aideront à une meilleure expérience :
10 clefs pour un meilleur UXC (User Xperience Content)
- connaissez votre cible ;
- donnez-lui du contenu utile… pour elle ;
- soignez votre orthographe ;
- utilisez des mots simples ;
- faites des phrases courtes ;
- expliquez termes techniques et acronymes ;
- commencez par l’essentiel ;
- ensuite, développez : argumentaires, conseils, détails ;
- illustrez toujours vos écrits ;
- intégrez des liens pertinents (internes, externes) pour enrichir vos contenus et prolonger l’expérience.

ZMOT
À ne surtout pas confondre avec le FMOT, le SMOT et le TMOT, le ZMOT est un des mots rigolos du marketing. Il désigne une étape dans le processus d’achat de l’internaute : cette période d’indécision et de recherche qui, dans le meilleur des scenarii, précède l’acte d’achat : le « Zero Moment Of Truth ».
Origines du ZMOT
Désireux de mieux comprendre le parcours d’achat des clients potentiels, Procter & Gamble, multinationale américaine spécialisée dans les biens de consommation courante, fut la première à utiliser le terme de FMOT. « First Moment Of Truth » est le moment de prise de décision. Comprendre ce qui précisément a provoqué cette décision est le Graal pour les marques en quête de conversion.
Après le FMOT, vient le SMOT : « Second Moment Of Truth ». Entendez par là, l’expérience d’achat. Durant cette étape, tous les points de friction doivent être écartés pour garantir une expérience d’achat fluide, agréable et rassurante. Autrement dit : après le déclic, c’est l’heure du clic !
Le ZMOT naît du web
La notion de ZMOT est plus récente. On la doit au développement du Web. Dans cette étape de découverte, l’internaute accède à quantité de contenus. Quels sont les éléments qui vont le conduire à vous ? Rappelez-vous : l’internaute cherche avant de trouver. Sa quête de solutions l’amène à réaliser toutes sortes de requêtes, souvent via le moteur de recherche Google. Fiche produit, FAQ (foire aux questions), articles de blog, commentaires sur les réseaux sociaux, tutoriels vidéo sur YouTube, avis de consommateurs : les contenus en ligne servent d’aiguilleurs. Plus la marque investit l’espace de manière qualitative et ciblée, plus elle se donne une chance d’attirer vers elle les clients qu’elle souhaite. Pour sortir du lot dans le ZMOT, votre contenu est donc essentiel !
Il l’est d’ailleurs tout autant dans la quatrième étape du processus d’achat : l’après achat ! C’est le TMOT, le « Third Moment Of Truth ». Une fois l’expérience du service ou du produit faite, le client est susceptible de partager son avis. Souvent d’ailleurs, lorsque celui-ci est négatif…Les réponses de la Marque sont autant de contenus qu’il convient de soigner.
Les 4 moments de vérité du parcours client sont donc :
- le ZMOT
- le FMOT
- le SMOT
- le TMOT
ZFST pour faire bref. Mais ne compliquons pas les choses par un autre acronyme…
Alors, la prochaine fois que vous verrez votre pote social media manager, demandez-lui comment il occupe le terrain du ZMOT grâce aux réseaux sociaux et si ses KPIS* sont au vert concernant son FMOT et SMOT. Intéressez-vous ensuite à son TMOT en l’interrogeant sur sa capacité à répondre aux commentaires et gérer les avis. En utilisant le même jargon que lui, il se sentira moins seul, et vous, peut-être, un peu moins perdu !
*KPI : Key Performance Indicators